Du photovoltaïque pour valoriser un foncier peu rentable ?
En marge de son assemblée générale, le Syndicat de la propriété privée rurale de l’Aube a laissé un temps de parole au représentant de la société UNITe, basée à Lyon et visant à développer une production d’électricité locale et durable via des centrales hydroélectriques, des éoliennes mais aussi des parcs photovoltaïques. « Le développement des centrales hydroélectriques est limité et actuellement la plupart des cours d’eau sont équipés. Les éoliennes sont devenues un sujet clivant et des chantiers très longs à mettre en œuvre. L’idée est de se tourner vers le photovoltaïque », expliquent les deux intervenants.
Terrains peu rentables
L’idée est d’implanter des centrales solaires sur des terrains ruraux peu rentables comme des carrières mal restaurées ou d’anciennes décharges. Mais il est possible également de se tourner vers des terres agricoles qui ne sont plus cultivables ou au rendement limité, idéalement des pâtures, ou pour certains élevages : « Nous avons installé une centrale solaire dans une pisciculture. Les anneaux ont été surélevés, cela permet de maintenir l’activité piscicole tout en assurant une ombre bienvenue pour les poissons. Nous avons également un autre exemple dans un élevage de faisans, cette fois. Là encore, on allie une production électrique renouvelable au bien-être animal. »
Des loyers de 500 à 5 000 € à la clé
Si ces terrains à co-usage restent limités, la société propose des implantations sur des pâtures condamnées à n’être fauchées qu’une fois l’an ou sur des plans d’eau venus combler d’anciennes carrières. Avec, à la clé, des loyers qui varient de 500 à 5 000 € par hectare, pour des projets qui vont vite (3 ans) et qui sont entièrement démontables à la fin du bail. « Le propriétaire peut garder les plantations et les panneaux sont recyclables à 90 %. Le terrain est remis à son état initial pour qu’il n’y ait aucun impact une fois l’exploitation terminée. Tout est pris en charge par l’entreprise, même la taxe foncière. »
5 hectares au minimum
La seule condition est d’avoir une surface minimum de 5 hectares. Viendront ensuite l’étude de la nature du terrain, notamment le cas des zones humides qui peuvent être protégées pour maintenir la biodiversité. Quant aux eaux de pluie, elles s’écoulent entre les panneaux et peuvent être récupérées et stockées.