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Énergie hydraulique, énergie éolienne, énergie solaire… Ces quelques électricités vertes ne font pas toujours l’unanimité aux yeux des écologistes. A raison, ces derniers leurs reprochent parfois un impact négatif sur les sites où ils sont implantés.

Pour autant, est ce que ce sont de mauvaises solutions ? Faisons le point.

Notre experte : Manon Lamboley

Manon Lamboley, Ingénieur Environnement et responsable hydraulique et environnement chez UNITe, nous donne quelques éléments de réponse.

L’interview

Au format vidéo :

Retrouvez le podcast :

Transcript de l’interview :

Maryan :

Bonjour à tous et bienvenue dans le podcast de UNITe, dédié aux énergies vertes. Je suis Maryan Terrace et aujourd’hui notre invitée experte est Manon Lamboley. Elle est ingénieure en environnement et responsable hydraulique et environnement chez UNITe. Bonjour Manon.

Manon :

Bonjour Maryan.

Un point de vue sur l’écologie

Maryan :

Aujourd’hui, nous discuterons de tes convictions écologiques et de ton opinion sur l’énergie verte. Mais avant de commencer, pourrais-tu te présenter de nouveau pour ceux qui n’ont pas écouté le précédent épisode où tu es intervenue ? Et une fois cela fait, pourrais-tu nous donner ton point de vue sur l’écologie d’un point de vue personnel ?

Manon :

Bien sûr. Je m’appelle Manon Lamboley, je suis effectivement ingénieure en environnement et je travaille chez UNITe. Je suis originaire des Vosges, dans l’est de la France. J’ai grandi entourée de forêts, rivières et truites. J’ai toujours aimé l’humidité, la mousse et la proximité avec la nature. Cela m’a poussée vers un engagement personnel et professionnel profond. À titre personnel, j’ai toujours eu un impact militant sur mon environnement. 

Pour une petite anecdote, étant adolescente, j’organisais des ramassages de déchets. C’était moins courant il y a 10 ou 15 ans. On me connaissait aussi pour rappeler aux parents de couper leurs moteurs devant les écoles en attendant leurs enfants. Mon but était de protéger la planète dès mon plus jeune âge, même si mes parents n’avaient pas cette sensibilité.

En grandissant, j’ai souhaité trouver un travail ayant du sens, axé sur le développement durable. La notion de « faire sa part » m’a toujours parlé. Aujourd’hui, en tant qu’ingénieure en environnement, je cherche à influencer positivement le monde qui m’entoure.

Comment considérer le mix énergétique Français ?

Maryan :

Très bien. Tu nous as donné un aperçu de ton engagement personnel et de ta vie professionnelle. À titre professionnel, peux-tu nous donner ton avis sur les énergies renouvelables et le mix énergétique, notamment le mix énergétique français ?

Manon :

Alors, à UNITe, comme je l’avais évoqué lors du précédent podcast, j’analyse, j’accompagne et je trouve des solutions pour les projets ayant un impact sur l’environnement, l’homme et le cadre légal environnemental. Mon travail allie l’environnement, la réglementation, la technique, et la gestion de projet. Ce métier est loin d’être monotone. 

Pour citer Paulo Coelho : « Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle ». Concernant le mix énergétique, je suggérerais d’approfondir les avantages et inconvénients de chaque énergie.

Quels sont les avantages et les inconvénients de l’énergie hydroélectrique

Maryan :

Alors, commençons par ton domaine d’expertise : l’énergie hydroélectrique. Peux-tu nous énumérer les avantages et les inconvénients de cette énergie ? Nous parlerons ensuite du mix énergétique global et des autres formes d’énergie.

Manon :

Effectivement, l’hydroélectricité est mon domaine d’expertise. Comme je l’ai mentionné dans le podcast précédent, aucune source d’énergie n’est sans impact. Cependant, l’hydroélectricité présente de nombreux avantages : 

Avantages : 

  1. C’est une énergie non intermittente, contrairement à d’autres énergies renouvelables. 
  2. Elle n’utilise pas l’eau comme ressource mais la fait simplement transiter à travers des turbines. 
  3. Il n’y a pas de pollution de l’eau ni de changement de température. L’eau est simplement utilisée pour sa puissance, puis elle est restituée sans déchets. 
  4. C’est aussi une énergie à faible émission de carbone, sans utilisation de métaux rares ni de combustibles fossiles. 
  5. Malgré son ancienneté, c’est l’énergie avec le meilleur rendement aujourd’hui, même comparée au nucléaire.
  6. L’hydroélectricité est aussi bénéfique pour l’économie locale. Elle offre des emplois, en particulier dans les régions rurales, et génère des revenus pour les communes via des taxes et des impôts. En 2020, elle a généré 1500 millions d’euros en recettes publiques.
  7. Il y a également un aspect patrimonial à considérer. L’hydroélectricité permet la préservation de bâtiments anciens qui font partie de notre histoire et de nos villages. De plus, les études environnementales financées par les hydroélectriciens enrichissent nos connaissances sur la faune et la flore locales.
  8. En termes d’utilisation, l’hydroélectricité est principalement utilisée en hiver, coïncidant avec des niveaux d’eau élevés et une demande accrue d’électricité. 
  9. Elle offre aussi d’autres services, comme : 
    • le refroidissement des centrales nucléaires, 
    • l’irrigation agricole, 
    • et même la création de conditions favorables pour certains sports comme le canoë ou le rafting. De grands lacs hydroélectriques sont également devenus des destinations touristiques majeures.

Maryan :

Tu as mentionné des impacts négatifs. Quels sont, selon toi, les avantages et les inconvénients de l’hydroélectricité pour l’environnement ?

Manon :

Effectivement, l’hydroélectricité présente de nombreux avantages. Mais il y a aussi des impacts négatifs. 

Inconvénients de l’hydroélectricité : 

Pour simplifier, je parlerais de la problématique « Poissons-Cailloux ».

  1. Du côté des poissons, il s’agit de l’impact sur le milieu aquatique, pas seulement les poissons, mais tout l’écosystème interagissant avec le milieu aquatique. Prélever de l’eau et la restituer modifie les débits, influençant les habitats aquatiques et les migrations des poissons. 
  2. En ce qui concerne les « cailloux », certains barrages retiennent les sédiments, empêchant leur transit vers l’aval et la mer, pouvant causer des problèmes d’érosion. 

Toutefois, il est essentiel de distinguer entre la grande et la petite hydroélectricité. Les centrales avec lesquelles je travaille sont principalement de petites installations. Les impacts sont donc différents selon la taille de l’installation.

Avenir de l’hydroélectricité face au réchauffement climatique

Maryan :

Alors, avant de continuer sur les autres énergies, j’aimerais revenir sur l’hydroélectricité, sujet du dernier épisode. Peux-tu m’éclairer sur son impact face au réchauffement climatique ? La France va être fortement impactée par les changements climatiques, avec une augmentation des températures et potentiellement moins d’eau. Penses-tu que cela affectera l’hydroélectricité en France ?

Manon :

Effectivement, le changement climatique influe sur l’hydroélectricité. Nous avons remarqué des changements dans les ressources en eau, notamment en 2022. Les niveaux d’eau sont actuellement bas. On parle souvent des nappes phréatiques qui ont du mal à se recharger. Il y a l’eau souterraine et l’eau de surface, deux éléments distincts.

 

Concernant l’hydroélectricité, nous parlons principalement de l’eau de surface. Si l’an dernier a été atypique avec moins d’eau, les volumes annuels d’eau restent relativement constants sur nos cours d’eau, mais ils se répartissent différemment sur l’année. 

Le défi majeur est la gestion des épisodes pluvieux intenses et des sécheresses prolongées avec des températures caniculaires. 

L’enjeu est d’adapter notre manière de turbiner et d’être prêts à exploiter l’eau lorsqu’elle est disponible. Nous réfléchissons actuellement à nos stratégies pour les 20, 30, voire 50 prochaines années. Les prévisions sont complexes, avec de nombreux scénarios possibles. Cependant, même si les volumes d’eau resteront globalement constants, leur répartition sera différente tout au long de l’année.

Ecologie et électricité verte : un problème complexe

Maryan :

De fait, certains écologistes arguent qu’un barrage, malgré sa contribution à la production d’électricité verte, n’est pas vraiment écologique. Ils pointent du doigt l’impact sur le site, sur l’écosystème aquatique, et notamment sur les poissons. Cela soulève de nouvelles problématiques en écologie. 

Avant, la ligne de démarcation était claire : d’un côté, les industriels, de l’autre, les écologistes. Ces derniers semblaient unis dans leurs critiques sur les problèmes environnementaux tels que le réchauffement climatique et le trou dans la couche d’ozone. 

Aujourd’hui, la question de l’écologie est plus nuancée. Une action peut être à la fois bénéfique et nuisible pour l’environnement selon différents points de vue. Prenons l’exemple des barrages hydroélectriques. Bien qu’ils produisent une énergie verte, certains contestent leur impact écologique. Quelle est ta vision de la situation ?

Manon :

Effectivement, l’hydroélectricité, comme les autres énergies renouvelables, est critiquée. Il y a des arguments pour et contre, et certains sont tiraillés entre ces deux positions. J’ai moi-même été confrontée à ce dilemme au début de ma carrière. Je cherchais un métier porteur de sens, mais je me demandais si je faisais réellement du bien à la planète. Il est à noter que la majorité des Français sont favorables à l’hydroélectricité. Dans une récente consultation publique, 80% étaient en faveur.

L’hydroélectricité est souvent éclipsée par d’autres énergies renouvelables comme le photovoltaïque ou l’éolien. Toutefois, elle a sa place dans le mix énergétique. Il est essentiel de protéger l’environnement, mais nous devons également prendre en compte notre besoin croissant d’énergie. La question est de savoir comment la produire.

Il y a un paradoxe apparent. Beaucoup sont pour les énergies renouvelables mais sont contre l’implantation d’éoliennes, de champs photovoltaïques ou de barrages près de chez eux. Cette attitude est résumée par l’expression anglaise « Not in my backyard ».

Nous devons être informés et éviter de généraliser. Par exemple, dire que l’hydroélectricité tue tous les poissons est faux. De même, tous les projets photovoltaïques ne nécessitent pas de déforestation. Les avis sont souvent polarisés, rendant les discussions constructives difficiles.

En fin de compte, je pense que toutes les énergies renouvelables ont leur place. Chaque région devrait utiliser les ressources qui lui conviennent le mieux. Dans les montagnes, il serait insensé de ne pas exploiter l’hydroélectricité, tandis que d’autres régions pourraient être mieux adaptées au photovoltaïque. Toutes ces énergies ont des avantages et des inconvénients. L’essentiel est d’avancer avec le plus d’informations possibles. 

Le mix énergétique Français

Maryan :

Oui, il y a un point à soulever à ce sujet qui concerne une question complexe. Lorsque des individus apportent des réponses simples et dogmatiques et refusent d’entrer dans la nuance, généralement, ce n’est pas bon signe. Et cela est valable en écologie comme ailleurs. 

Cela nous amène à la question du mix énergétique français. Pour que les auditeurs puissent bien comprendre, reprends-moi, Manon, si je commets des erreurs. 

Dans le mix énergétique global français, nous avons : 

Infographie mix énergétique Français : 

Infographie: le mix énergétique français 2022

Manon :

Non, je ne vais pas te corriger. J’ai des chiffres très similaires aux tiens, peut-être avec une légère variation. 

Ce qui est frappant, c’est la prédominance du nucléaire en France, ce qui est unique comparé à d’autres pays. 

En France, l’hydroélectricité est notre première source d’énergie renouvelable. Elle occupe la deuxième place en termes de production électrique, donc elle est loin d’être négligeable. 

À l’échelle mondiale, c’est différent. L’hydroélectricité est la troisième source de production électrique, derrière le charbon, qui, bien que presque abandonné en France, représente encore 40% de la production mondiale, suivie du gaz à 19%. 

Cela montre que l’équilibre énergétique en France est différent et nettement moins polluant. L’hydroélectricité, qui est très ancienne et fut la première énergie renouvelable développée, continue de jouer un rôle majeur. Elle constitue toujours la base de notre production, avec de nouvelles sources d’énergie qui émergent et compensent leurs intermittences selon le jour, la nuit, les saisons, etc. 

Comme toi, je suis surprise de constater que le solaire est encore loin derrière l’éolien. Je pensais qu’ils étaient plus proches en termes de production. Il y a presque un facteur deux entre les deux. J’espère donc que Xavier Permingeat mettra l’accent sur le développement du solaire pour rattraper l’éolien rapidement.

Maryan :

Alors, pour ceux qui se demandent qui est Xavier, c’est l’expert le plus régulièrement interrogé sur le podcast. Vous pouvez écouter les épisodes précédents pour l’entendre. Il est très intéressant.

La Fable du Colibris

Maryan :

Revenons-en à nos moutons, nous avons brièvement abordé le mix énergétique. Parlons de ta vision écolo. Tu l’as mentionné très rapidement en introduction, mais je l’ai noté car tu m’en avais déjà parlé : la fable du colibri. Peux-tu nous en parler ?

Manon :

La fable du Colibri ? Je ne pourrais pas la citer textuellement…

Maryan :

Pas de souci, je le ferai pour toi, je l’ai sous les yeux.

Manon :

Dans ce cas, je t’écoute, et je rebondirai ensuite.

Maryan :

La Fable : 

C’est une légende, souvent attribuée à un conte amérindien. 

Selon cette légende, un gigantesque incendie ravageait la forêt. Tous les animaux, terrifiés et atterrés, assistaient impuissants à la tragédie. Seul le petit colibri s’agitait, transportant des gouttes d’eau dans son bec pour les déverser sur les flammes. À un moment, le tatou, exaspéré par cette agitation vaine à ses yeux, interpelle le colibri : « Pourquoi t’acharner ainsi ? Crois-tu vraiment éteindre l’incendie avec ces gouttes ? » Le colibri répond simplement : « Je le sais, mais je fais ma part. » .

C’est cela, la fable du colibri. Je sais que tu en as parlé précédemment, et qu’elle résonne en toi. Peux-tu nous dire pourquoi, en lien avec l’écologie ?

Manon :

En matière d’écologie, je vois deux dimensions : professionnelle et personnelle. Professionnellement parlant, j’ai souhaité exercer un métier porteur de sens, engagé, qui contribue positivement à notre monde. Je crois que chacun peut faire ce choix, que ce soit dans sa carrière actuelle ou en envisageant une conversion. Ce serait d’ailleurs un bon sujet pour un autre podcast. Moi, j’ai choisi de travailler chez UNITe pour changer les choses, pour proposer des solutions d’énergie renouvelable, pour combattre le réchauffement climatique à ma manière, selon les moyens qui sont à ma disposition. C’est ma contribution, ma « part de colibri ». Je sais que je ne vais pas sauver le monde à moi seule, mais chaque jour, je m’efforce de faire avancer les choses, de proposer des alternatives, des solutions.

Maryan :

Excuse-moi de te couper, mais cela me rappelle l’épisode avec Sylvain Bacquer sur l’autonomie électrique. C’était un témoignage de reconversion professionnelle. Bref, continue.

Manon :

Comme je le disais, c’est crucial pour moi d’avoir un métier engagé. Je crois que chacun d’entre nous peut orienter sa carrière dans cette direction, soit en choisissant initialement un métier aligné avec ses valeurs, soit en évoluant ou se convertissant. Peut-être qu’un jour, nous discuterons des métiers engagés dans un podcast. Au-delà de mon rôle professionnel, il y a aussi mon engagement personnel, notamment ma passion pour la préservation des forêts et des cours d’eau.

Sur le plan personnel, chaque individu peut apporter sa pierre à l’édifice. Même si on peut douter de l’impact de nos actions individuelles, je pense qu’il est temps d’arrêter de se demander si c’est suffisant. Plutôt que de se demander si trier ses déchets ou manger bio est suffisant, rappelons-nous que si tout le monde s’y met, ces petites gouttes formeront un océan. Alors, n’hésitez pas à ajouter vos gouttes dans cet océan.

Un outil que j’affectionne est le « 4P », qui signifie « le plus petit pas possible ». Quelle est la moindre action que je peux entreprendre aujourd’hui, qui est simple et qui aura un impact positif ? Cela s’applique à l’écologie, mais aussi à la vie professionnelle et à bien d’autres domaines.

Réduire notre consommation est une recommandation courante : éteindre les LED, ne pas laisser les appareils en veille, etc. Mais choisir de consommer de l’électricité renouvelable et locale est une action concrète qui soutient des emplois et des recherches environnementales. Investir dans des projets d’énergie renouvelable ou autres projets écologiques est également une manière concrète de soutenir ces initiatives. Pour moi, c’est aussi une manière d’utiliser l’argent que je gagne grâce à mon travail pour contribuer positivement à la société.

Maryan :

Je suis d’accord avec toi, la partie du plus petit pas possible, pour certains ça ne sera jamais assez, pour certains il faudra toujours faire plus et pour certains c’est décourageant mais en fait on est une espèce sociale et sociable; et en fait donner l’exemple à un impact énorme sur sa communauté et sur les autres, juste en donnant l’exemple sans se montrer particulièrement… toxique à vouloir jouer le schtroumpf à lunettes (pour ceux qui connaissent la référence) et agacer les autres. 

Juste donner l’exemple, enfin voilà, diriger par l’exemple, c’est suffisant et c’est super efficace. Merci encore Manon pour ce nouvel épisode. Merci pour ta participation.

Manon :

Merci Maryan pour ce nouvel épisode ensemble, et puis ces échanges qui sont toujours aussi riches. Merci pour ton écoute.

Vous êtes une commune et vous avez une rivière que vous pensez exploitable ?

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Tout le monde peut devenir producteur et vendre son électricité photovoltaïque. La simple installation de panneaux solaires permet de produire une électricité verte, propre et renouvelable. Vous pouvez ensuite choisir de consommer cette électricité et/ou de la réinjecter dans le réseau électrique général

Cette deuxième option, qui consiste concrètement à vendre l’électricité produite à EDF (ou à l’un de ses concurrents), peut prendre différentes formes. L’une d’entre elles consiste à louer son terrain à un développeur photovoltaïque qui va vous aider à installer des panneaux solaires sur votre terrain et exploiter la centrale, en échange d’un loyer

Video

Produire de l’électricité photovoltaïque et la revendre à EDF

Installer des panneaux solaires pour produire de l’électricité verte  

La pose de panneaux solaires est l’une des solutions les plus simples pour produire rapidement de l’électricité verte. 

Que ce soit pour répondre à la demande croissante d’électricité en France ou pour tenir nos engagements de neutralité carbone en 2050, l’énergie photovoltaïque est devenue incontournable

  • Pour rappel, une centrale solaire (ou ferme solaire) est constituée d’un agrégat de panneaux photovoltaïques montés sur supports et reliés entre eux sur une surface donnée (une toiture par exemple, mais aussi un terrain à bâtir ou un champ dans le cadre de l’agrivoltaïsme). 
  • Ce sont les cellules photovoltaïques de ces panneaux qui captent le rayonnement solaire et le transforment en énergie
  • Les panneaux solaires produisent du courant électrique continu, qui doit être conduit vers un onduleur pour être converti en courant alternatif. 

De l’intérêt de revendre son électricité ? 

Investir dans des panneaux solaires a un coût. Des solutions de financements existent, mais ce coût demeure élevé et n’est pas forcément accessible à tout le monde. 

Si les économies générées par la consommation de sa propre électricité (autoconsommation) permettent de rentabiliser une installation photovoltaïque sur le long terme (environ 10-15 ans), un autre levier d’amortissement passe par la vente de la production électrique

Le propriétaire de la centrale peut décider de vendre son électricité et de la réinjecter dans le réseau général. 

Il existe deux cas de figure :

  • Vous produisez et consommez l’électricité (autoconsommation). Les kilowattheures (kWh) non consommés sont réinjectés dans le réseau : on parle d’autoconsommation avec vente du surplus.
  • Vous produisez de l’électricité sans la consommer. L’intégralité des kWh produits sont injectés sont le réseau. On parle alors de vente totale

Vendre son électricité à EDF est une option très intéressante pour les propriétaires de centrales photovoltaïques car cela permet d’amortir l’investissement initial, de générer une source de revenus et de participer à la transition énergétique du pays. 

L’obligation d’EDF d’acheter votre électricité solaire, pour les petites centrales

L’Obligation d’Achat, comment ça fonctionne ? 

En tant que fournisseur d’électricité, EDF n’a pas d’autre choix que de racheter la production électrique de vos panneaux solaires. 

  • Cette obligation est formulée via un dispositif législatif et réglementaire : l’Obligation d’Achat (OA), qui contraint EDF à acheter l’électricité produite par certaines filières de production à des conditions tarifaires et techniques imposées
  • Cela concerne l’énergie photovoltaïque, mais aussi le secteur éolien et la biomasse-énergie. 

Le dispositif est soumis à plusieurs critères d’éligibilité

  • La puissance de la centrale ne doit pas dépasser 500 kilowatts-crête (kWc)
  • L’installation doit impérativement être placée en toiture ou en ombrière (les panneaux solaires au sol et les panneaux solaires mobiles ne sont pas éligibles). 
  • L’installation doit avoir été réalisée par un installateur qualifié et certifié
  • La demande de contrat d’obligation d’achat doit avoir été faite en même temps que la demande de raccordement. 

En bref, EDF ne peut pas refuser de vous acheter tout ou partie de votre production électrique :

  • si vous êtes propriétaire d’une centrale solaire
  • que vous produisez de l’électricité
  • que vous désirez vendre tout ou partie de cette production
  • et que vous répondez aux critères d’éligibilité

Les panneaux solaires thermiques, qui génèrent de la chaleur, ne sont pas concernés par l’obligation d’achat photovoltaïque. 

Quels sont les tarifs pratiqués ? 

  • Les tarifs d’achat de l’électricité, dans le cadre de l’Obligation d’Achat, ne sont pas fixés par EDF.
  • Ils sont fixés par la Commission de régulation de l’Energie (CRE) par arrêté tarifaire
  • Ils dépendent de la puissance photovoltaïque installée et du type de revente de la production électrique (vente du surplus ou vente en totalité).

Ces tarifs sont réévalués tous les trimestres et consultables ici.  

Attention, cela ne signifie pas que le prix d’achat de votre électricité va fluctuer après la signature du contrat d’obligation d’achat ! C’est la date de la  demande complète de raccordement (accompagné de la demande de contrat OA) qui fixe le tarif pour 20 ans !  

Tarifs d’achat de l’électricité photovoltaïque, fixés par la Commission de régulation de l’Energie (CRE) – Vente en totalité (3eme Trimestre 2023)
Tarifs d’achat – Vente en totalité
Puissance de l’installation photovoltaïqueTarif (ct/Kwc)
≤ 3 Kwc23,95 centimes 
≤ 9 Kwc20,35 centimes
≤ 36 Kwc14,58 centimes
≤ 100 Kwc12,68 centimes
≤ 500 Kwc13,12 centimes
Tarifs d’achat de l’électricité photovoltaïque, fixés par la Commission de régulation de l’Energie (CRE) – Vente du surplus (3eme Trimestre 2023)
Tarifs d’achat – Vente du surplus
Puissance de l’installation photovoltaïqueTarif (ct/Kwc)
≤ 9 Kwc13,39 centimes 
≤ 100 Kwc8,03 centimes
≤ 500 Kwc13,12 centimes

Le contrat d’OA

Un contrat d’Obligation d’Achat est établi pour 20 ans entre le producteur solaire (le propriétaire-exploitant de la centrale) et EDF OA, le service d’EDF qui gère les contrats d’achat d’énergie dans le cadre réglementaire de l’obligation d’achat

  • La souscription d’un contrat OA a lieu au moment de la demande de raccordement au réseau ENEDIS. 
  • Il prend effet le jour de la mise en service de l’installation

Il est possible, pendant la durée du contrat d’achat, de changer de mode de rémunération (de la vente en totalité à la vente en surplus et inversement), sous certaines conditions.  

N’hésitez pas, avant de souscrire à un contrat d’obligation d’achat, à prendre conseil auprès d’experts pour choisir la solution la plus rentable pour votre installation. 

Suis-je obligé(e) de revendre mon électricité à EDF ? 

Il n’y a aucune obligation de vendre son électricité à EDF OA

  • Vous pouvez tout à fait choisir de pratiquer l’autoconsommation totale, c’est-à-dire consommer votre propre électricité sans jamais injecter l’éventuel surplus dans le réseau de distribution.
  • Vous pouvez aussi vendre votre électricité à un autre acheteur obligé, comme les entreprises locales de distribution (ELD) qui officient sur 5% du territoire national. 

Les ELD sont des structures indépendantes d’EDF qui bénéficient souvent d’une situation de quasi-monopole dans les zones où elles sont implantées. C’est le cas par exemple de ES – Electricité de Strasbourg ou de GEG – Gaz et Electricité de Grenoble. Il en existe 160 sur le territoire français (chiffres 2023), parmi lesquelles 140 fournisseurs d’électricité. 

En tant qu’acheteur obligé, les ELD rachètent votre électricité au même tarif réglementé que EDF OA.   

  • Pendant la mise en service de la centrale, attention de ne pas confondre contrat de raccordement Enedis (qui est OBLIGATOIRE pour toutes les centrales à de très rares exceptions) et la souscription éventuelle d’un contrat OA auprès d’EDF OA ou de l’un de ses concurrents. 
  • Le premier concerne le raccordement au réseau, le second la vente de votre production électrique. 

Louer son terrain : la meilleure option pour les grandes centrales

Tous les panneaux solaires ne peuvent pas bénéficier du dispositif Obligation d’Achat. 

  • Les installations photovoltaïques de plus de 500 kWc, de grande puissance, ne sont pas éligibles. Les puissances au-delà de 500 kWc ne peuvent pas souscrire de contrat d’achat, et entrent dans des systèmes différents pour valoriser leur production d’énergie et, in fine,  vendre leur électricité. 
  • Le contrat OA ne s’applique également pas aux centrales au sol. Un propriétaire foncier qui décide, par exemple, d’installer des panneaux solaires sur un terrain de très grande taille pour produire de l’électricité verte, ne sera pas éligible au système. 

Revendre l’électricité passe alors par d’autres dispositifs, comme les appels d’offres de la CRE ou encore les Power Purchase Agreement (PPA) (qui consistent à vendre directement à une structure privée sans passer par un fournisseur d’électricité). 

Pour les propriétaires de grands terrains qui ne désirent pas (ou ne peuvent pas) entrer dans ces procédures plus complexes, une solution existe : louer son terrain à un développeur photovoltaïque

Pourquoi passer par un tiers investisseur comme UNITe ? 

Le développeur, qui s’occupe de monter le projet et de construire la centrale, exploite les panneaux solaires et vend l’électricité. Le propriétaire du terrain, en échange, perçoit un loyer. 

Cette solution a de nombreux avantages : 

  • Elle permet de valoriser du foncier peu ou pas exploité, qu’il s’agisse de terres agricoles peu arables, de friches agricoles ou industrielles ou encore de sites dégradés et pollués. 
  • Elle délègue le développement et la construction de la centrale solaire à un expert qualifié, capable de manoeuvrer un environnement administratif et législatif complexe et de vous proposer une solution rentable.
  • En compensation de la mise à disposition de votre terrain, vous percevez un loyer régulier pendant 20 à 40 ans.
  • La production électrique de la centrale est valorisée et vous participez à la transition du pays vers des énergies propres et renouvelables. 

Louer son terrain peut constituer une véritable opportunité pour les particuliers, les collectivités locales ou les entreprises désireux de verdir leur image, d’améliorer la rentabilité des actifs fonciers ou encore de valoriser des terrains qui, peu ou pas exploités, constituent une charge financière. 

Les terrains agricoles, selon certaines conditions, peuvent accueillir des projets agrivoltaïques ou agri-compatibles

Cette solution « clé en main » permet de s’engager dans la transition énergétique sans investissement financier, puisque toutes les étapes du projet (développement, construction, exploitation, vente de l’électricité, maintenance, taxe foncière…) demeurent à la charge du développeur. 

Quels sont les terrains éligibles à la location photovoltaïque ? 

Si vous souhaitez proposer votre terrain à un développeur photovoltaïque, la première étape sera de prendre contact avec le développeur, comme UNITe, pour vous assurer que le terrain correspond bien aux critères recherchés. 

Photovoltaïque terrain éligible

  • Pour des questions de rentabilité, votre terrain doit couvrir au minimum une surface de 3 voire 5 hectares.
  • Quel est son exposition au soleil ? Y a t-il beaucoup d’ombres ? 
  • La pente ne doit pas dépasser 15%. 
  • Le terrain est-il facilement accessible 
  • Est-il loin d’un poste de raccordement ? Ce point est particulièrement sensible, car le raccordement de la centrale au réseau ENEDIS constitue l’un des coûts les plus importants du projet.
  • Le projet de centrale solaire est-il conforme aux dispositions urbanistiques du PLU (plan local d’urbanisme) ? 
  • Quels sont les impacts environnementaux du projet ? Peuvent-ils être évités ? 

Le terrain idéal, pour un développeur photovoltaïque, est un terrain dit dégradé ou pollué, comme le site d’une ancienne carrière ou décharge, un terrain non cultivable et abandonné, une friche industrielle ou encore une terre agricole à faible potentiel (comme une friche ou un pâturage). 

Vente d’électricité vs loyer annuel

  • En pratique, une fois votre terrain loué à un développeur photovoltaïque, vous touchez un loyer qui varie de 1000 à 3000 €, par hectare et par an. 
  • Ce loyer peut être plus élevé, en fonction des caractéristiques du terrain et de la rentabilité du projet. 
  • Il est fixé par négociation et inscrit dans la promesse de bail qui précède l’octroi du permis de construire. 
  • Il est ensuite porté au bail définitif et s’applique pour la durée du contrat de location, qui est généralement de 30 à 40 ans. La bail appliqué est le plus souvent un bail emphytéotique de longue durée, qui vous protège en tant que propriétaire du terrain loué. 

Le développeur, de son côté, amortit son investissement sur la centrale photovoltaïque en exploitant les panneaux solaires. Il se rémunère donc sur la vente de l’électricité ! 

Bien choisir son développeur photovoltaïque pour louer son terrain

Choisir un développeur photovoltaïque pour louer votre terrain revient à choisir un véritable partenaire. L’idée est de monter un projet rentable, gagnant-gagnant pour les deux parties. 

UNITe, avec ses 37 ans d’activité, dispose d’une expérience particulièrement solide dans le développement de ce type de projet.

  • Nous connaissons bien l’environnement administratif et législatif qui entoure le développement de grandes centrales au sol ou en ombrières, ce qui est essentiel pour produire un dossier technique et obtenir les autorisations nécessaires auprès des différentes administrations.
  • Nous collaborons régulièrement avec les collectivités et élus locaux, ainsi qu’avec les associations agricoles et de riverains.
  • Notre stratégie de développement se double d’une véritable sensibilité aux questions environnementales, et nous veillons particulièrement à éliminer tous les potentiels impacts environnementaux de nos centrales.   

En qualité d’opérateur photovoltaïque expert, nous proposons un accompagnement complet pour valoriser votre terrain, et construire ensemble un projet photovoltaïque rentable. 

Vendre l’électricité de vos panneaux solaires : Conclusions

Louer votre terrain à un développeur photovoltaïque comme UNITe est un excellent moyen de valoriser votre foncier, d’y installer des panneaux solaires et de percevoir un loyer pour les 30- 40 prochaines années. 

Ce dispositif est particulièrement attractif pour les grandes centrales au sol, qui ne sont pas éligibles au dispositif d’Obligation d’Achat. 

N’hésitez pas à prendre contact avec nous, pour discuter ensemble de la location de votre terrain et de l’installation de panneaux solaires !  

Propriétaires fonciers, contactez-nous :

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Cette « charte de développement de projets agri-solaires ovins vertueux » a été validée en novembre 2020 et complétée en avril
2022. Elle a pour « objectif de définir un cadre à partager et à adapter au niveau local » et plus concrètement de concilier souveraineté alimentaire et souveraineté énergétique mais également bien-être des animaux et confort d’exploitation des éleveurs. A travers la signature de cette charte, le Groupe UNITe souhaite « concrétiser (son) engagement pour le développement d’un agrivoltaïsme encadré, compétitif, responsable et durable », a déclaré son directeur général, Stéphane Maureau, dans le Groupe Réussir – L’information de l’Agriculture et de l’Alimentaire
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