Le groupe lyonnais UNITe mise sur le développement de l’agrivoltaïsme
Le groupe lyonnais UNITe, spécialisé dans la production d’électricité renouvelable, prévoit de réaliser des projets représentant 200 à 300 MW supplémentaires par an, notamment grâce à l’agrivoltaïsme.
UNITe fait figure de précurseur dans le secteur de l’énergie. En effet, le groupe lyonnais produit depuis plus de 35 ans de l’électricité locale et verte grâce à des centrales hydroélectriques, des parcs éoliens et des installations photovoltaïques.
« Nous sommes positionnés sur toute la chaîne de valeurs : développement, financement, construction, exploitation et vente de l’électricité », explique le directeur général Stéphane Maureau, qui pilote le groupe de 60 collaborateurs en binôme avec le président Alexandre Albanel.
UNITe, qui affiche 25 millions d’euros de chiffre d’affaires, possède une soixantaine d’actifs sur le territoire représentant plus de 120 mégawatts (MW) de puissance installée et 350 gigawatt-heure (GWh) d’électricité produite par an.
UNITe veut se différencier en agrivoltaïsme
Pour accompagner la transition énergétique, le groupe veut accélérer le lancement de nouveaux projets. « Nous avons quelque 50 projets plus ou moins avancés dans les tuyaux. Nous devrions être en mesure d’ajouter 200 à 300 MW par an », fait savoir Stéphane Maureau.
Ce développement s’appuiera principalement sur le photovoltaïque. « Nous avons un savoir-faire important sur l’hydroélectricité, mais les projets sont longs à concrétiser. Nous aurons quelques projets dans l’éolien qui n’est pas notre priorité car il y a un problème d’acceptabilité. Le plus fort potentiel porte sur le photovoltaïque et nous misons plus spécifiquement sur l’agrivoltaïsme. Nous avons déjà une solide expérience d’installation de panneaux solaires sur des terres agricoles », analyse le directeur.
Une redevance payée par UNITe aux agriculteurs
Ces projets d’agrivoltaïsme prennent la forme d’ombrières photovoltaïques installées sur des bassins piscicoles ou des élevages de volailles en plein air, mais aussi de fermes solaires au sol sur des terres de cultures fourragères.
« Nous générons un revenu complémentaire aux agriculteurs par le versement d’une redevance. Des services additionnels peuvent également être apportés comme de l’ombre sur les parcours des volailles ou sur les bassins d’aquaculture pour éviter la prolifération d’algues et de bactéries », argumente Stéphane Maureau.
L’électricité est ensuite vendue sur le marché libre auprès d’acteurs privés ou dans le cadre des appels d’offres de la commission de régulation de l’énergie avec un contrat de complément de rémunération. Cette prime versée au producteur en complément de la vente sur le marché de l’électricité a été mise en place pour soutenir l’essor de la filière énergies renouvelables (ENR). « Ce mécanisme fonctionne dans les deux sens. Dans la conjoncture énergétique actuelle, la filière va reverser cette année à l’Etat 30 milliards d’euros », souligne le directeur d’UNITe.