L’hydroélectricité est la première source d’énergie renouvelable dans le monde ! Au vu de l’importance des enjeux environnementaux, peut-on concilier hydroélectricité et écologie ?
Dans les débats actuels, les données du photovoltaïque d’aujourd’hui sont rarement prises en compte. Il est temps de corriger quelques fake news !
Le Groupe UNITe développe une expertise qui concilie #production#hydroélectrique et #environnement.
Retrouvez l’article détaillé avec des explications notamment de Manon Lamboley, Ingénieure en environnement chez Groupe UNITe.
Dans un contexte de hausse de la production pour répondre à la croissance de la demande en énergie, il est essentiel de préserver le respect de l’environnement. Manon Lamboley, Ingénieur Environnement chez UNITe, fait le point sur les enjeux de concilier respect de l’environnement et développement de l’hydroélectricité en France.
L’hydroélectricité : une source d’énergie renouvelable clé en France
L’hydroélectricité est l’une des sources d’énergie renouvelable les plus utilisées en France. Elle représente la première source d’électricité renouvelable dans le pays, juste après le nucléaire. Environ 10 % de l’électricité que la France consomme est produite grâce à l’hydroélectricité. Avec une production moyenne de 65 TWh par an, soit trois fois plus que la production éolienne. Et huit fois plus que la production solaire. Le parc hydroélectrique français se compose de 2 400 centrales hydroélectriques, dont environ 2 300 petites centrales détenues par les producteurs indépendants, EDF et Engie. Les trois plus grandes régions hydroélectriques sont Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et PACA.
En France, les centrales hydroélectriques sont de 2 types :
- Les centrales de haute ou moyenne chute, qui exploitent un faible débit d’eau avec une dénivellation importante.
- Les centrales de basse chute se caractérisent par un débit d’eau important sous un dénivelé plus faible et on les construit dans les plaines.
La force motrice de l’eau qui chute permet de produire de l’hydroélectricité. On dérive l’eau à l’aide d’un barrage en amont et on achemine une partie du cours d’eau vers la centrale, soit via un canal d’amenée, soit via une conduite en fonction des installations. L’eau entraîne la rotation de la turbine lorsqu’elle sort de la conduite forcée ou du canal d’amenée, avant d’être restituée au cours d’eau. La turbine, elle, entraîne un générateur électrique qui produit de l’électricité lorsqu’il est couplé à un transformateur. Enfin, l’électricité produite est mise en circulation sur le réseau de distribution électrique.
La méthode ERC pour une production hydroélectrique responsable
Le développement de l’hydroélectricité en France doit concilier le respect de l’environnement. Même les énergies renouvelables ont un impact sur l’environnement. Manon Lamboley, Ingénieur Environnement chez UNITe, explique qu’il est crucial de respecter la biodiversité. Ainsi que les services qu’elle fournit. En outre, UNITe applique la méthode ERC (Eviter, Réduire, Compenser) pour contrer les aspects négatifs de la production d’hydroélectricité. Cela implique d’éviter les atteintes à la biodiversité et aux services qu’elle fournit. Et, à défaut, d’en réduire l’impact autant que possible. Si des atteintes à l’environnement sont inévitables, elles doivent être compensées par des mesures appropriées.
Auvergne-Rhône-Alpes est la région de France avec la plus grande puissance installée en 2021, représentant 46 % de la puissance installée dans le pays. Cette région compte notamment de grandes centrales comme celle de Génissiat, d’une puissance de 420 MW, qui produit environ 2,3 TWh par an. Soit l’équivalent de la consommation annuelle de 500 000 foyers. Des producteurs indépendants détiennent également de nombreuses petites centrales hydroélectriques dans cette région. EDF et UNITe applique la méthode ERC : éviter, réduire, compenser, pour contrer les aspects négatifs de l’exploitation hydroélectrique. Cette méthode consiste à éviter les atteintes à la biodiversité et aux services qu’elle fournit. Et à défaut, d’en réduire l’impact, puis de compenser les impacts résiduels.
Hydroélectricité et environnement : concilier développement et préservation
Manon Lamboley explique que UNITe utilise cette méthode dans le cadre de ses projets hydroélectriques en France. Plus particulièrement à Lyon. La société travaille en collaboration avec les autorités locales et les parties prenantes pour identifier les zones d’impact potentiel sur l’environnement. Afin de mettre en place des mesures pour minimiser l’impact sur la biodiversité et les écosystèmes locaux.
Elle souligne également que l’hydroélectricité présente de nombreux avantages par rapport aux autres sources d’énergie renouvelable. Tels que la fiabilité, la flexibilité et la capacité de stockage à grande échelle. En effet, les réservoirs des centrales hydroélectriques peuvent stocker de l’eau pour répondre rapidement aux fluctuations de la demande d’électricité lorsqu’elle est élevée.
Enfin, Manon Lamboley insiste sur l’importance de la transition énergétique et de l’utilisation des énergies renouvelables pour répondre aux défis environnementaux. Ainsi que les défis climatiques auxquels nous faisons face. Elle encourage la population à se renseigner sur les différentes sources d’énergie. Et à soutenir les initiatives qui visent à promouvoir les énergies renouvelables.
L’hydroélectricité en France, à Lyon, est importante pour la transition énergétique en cours. Cependant, il faut minimiser les impacts environnementaux. Les entreprises peuvent développer des projets hydroélectriques durables et respectueux de l’environnement avec des méthodes comme ERC.
Voici l’histoire de la mise en place d’une centrale photovoltaïque au dessus de bassins de pisciculture. Découvrons les résultats de cette expérience pour la production et le bien-être des poissons ?
Par Alexandre Albanel, président de UNITe et administrateur du syndicat France Hydro Electricité, et Stéphane Maureau, Directeur général de UNITe. Publié le 3 avril 2023. Article dans la Tribune.
L’hydroélectricité est la plus ancienne des énergies renouvelables. Malgré son potentiel, près de 9 projets sur 10 sont abandonnés. Alexandre Albanel, président de UNITe et administrateur du syndicat France Hydro Electricité, et Stéphane Maureau, Directeur général de UNITe, présentent quelques mesures pour l’essor de la petite hydroélectricité.
Il existe 2300 centrales hydroélectriques, dont moins de 100 grands barrages (95 sites entre 50 et 600MW) et plus de 2200 centrales de « petite hydroélectricité ». La petite hydroélectricité représente environ 10 % de la production hydroélectrique nationale, soit environ 6TWh par an. 9 français sur 10 en ont une bonne image. Ils ont raison, car cette énergie présente des atouts fondamentaux pour le mix énergétique français. La production de la petite hydroélectricité pourrait rapidement être multipliée par 3 ! Qu’attendons-nous ?
Les avantages de l’hydroélectricité sont nombreux et bien connus des gestionnaires du réseau électrique.
Une énergie qui reste très compétitive, locale, décarbonée, au prix stable. Il s’agit d’ouvrages qui peuvent aujourd’hui être construits avec de faibles impacts environnementaux et un bon respect de la continuité écologique des cours d’eau. L’hydroélectricité transforme la force de l’eau en électricité, sans la consommer : toute l’eau utilisée est restituée en aval du cours d’eau et peut être utilisée pour d’autres usages (eau potable, sports d’eau douce, irrigation, loisirs…) ou pour la production d’hydroélectricité sur d’autres sites situés plus en aval. De plus, c’est une technologie sûre et durable : bien entretenue, une centrale hydroélectrique a une longévité au-delà du siècle !
C’est un fait, cela contribue à la stabilité de la fréquence du réseau électrique. Enfin, dans le cas d’installations de type STEP (Station de Transfert d’Energie par Pompage), l’hydroélectricité apporte une flexibilité précieuse : il est possible de stocker de l’énergie lorsque le réseau n’en n’a pas besoin (par pompage de l’eau d’un bassin inférieur à un bassin supérieur) et de restituer cette énergie en turbinant l’eau stockée, lorsque le réseau en a besoin.
Il est tout à fait possible de tripler l’énergie produite par des centrales de petite hydroélectricité !
Il existe un très grand potentiel de sites à équiper dans le segment de la petite hydroélectricité : une étude publique réalisée par la DEGEC (Direction Générale Energie et Climat), la Direction Eau et Biodiversité et la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement) a identifié un potentiel permettant de produire près de 12TWh supplémentaires par an. En 2012, une étude de l’Union Française d’Electricité aboutissait au même résultat. Aujourd’hui, la petite hydroélectricité représente environ 10% de la production hydroélectrique nationale, soit environ 6TWh par an (soit environ 1,2% de la consommation nationale annuelle). Il serait donc possible de multiplier par 3 la production de petite hydroélectricité en France.
Pourquoi ne le fait-on pas ?
Malheureusement, 75 % du potentiel d’équipement est situé sur des cours d’eau « sanctuarisés » par un classement dit « en liste 1 », sur lesquels l’autorisation de construire est quasiment impossible à obtenir. Les professionnels de la petite hydroélectricité regrettent cette situation, qui semble ne pas prendre en considération le fait qu’aujourd’hui, les ouvrages hydroélectriques peuvent être construits tout en assurant une bonne continuité écologique des cours d’eau. Là où les nouveaux équipements sont envisageables la méthode et la durée d’instruction des dossiers est telles, que plus de 9 projets sur 10 sont abandonnés et celui qui aboutira à une construction, aura connu 7 à 9 ans de procédures administratives !
Que faire pour sortir de cette situation ?
Le développement de la petite hydroélectricité pourrait reprendre, dans le cadre d’une volonté politique, qui devrait résulter d’une prise en compte, juste et équilibrée, entre les impacts des ouvrages d’une part et les atouts fondamentaux de la production hydroélectrique, d’autre part. La démarche consistant à éviter, limiter et compenser les impacts environnementaux d’un projet hydroélectrique, est malheureusement souvent évaluée d’une manière déséquilibrée, qui conduit l’administration à avoir des exigences démesurées, qui anéantissent la viabilité des projets, en oubliant de peser leurs précieux atouts.
En outre, de manière concrète, quelques décisions simples permettraient de produire rapidement plus d’électricité, sur les sites déjà équipés. La loi dite d’accélération des énergies renouvelables n’a pas fait d’avancées majeures dans ce sens. Certaines mesures pourraient néanmoins arriver dans les décrets d’application à venir.
Des mesures simples qui sont vertueuses
L’objectif est de maintenir les débits non turbinés (débits réservés) au minimum légal (10% du module de la rivière) pour préserver de façon suffisante la vie piscicole (rappelons que 100% de l’eau pour la production d’hydroélectricité́ est restituée aux cours d’eau plus en aval). Une autre mesure est d’autoriser les augmentations de puissance des installations et donc mieux utiliser le potentiel des turbines installées. Il faut prendre en considération les conditions de construction de centrales hydroélectriques sur certaine rivière, et le très faible impact des centrales bien conçues, sur la continuité écologique. Les règles de gestion des retenues d’eau, pour accroître la flexibilité́ de pilotage des centrales hydroélectriques doivent s’assouplir, afin de mieux s’adapter aux variations de la consommation. Les dossiers administratifs de remise en service d’anciens sites doivent être débloqués. Enfin, il est impératif de donner une meilleure visibilité aux investisseurs, (notamment changer le mode de calcul des compléments de rémunération dans les appels d’offres de la CRE, pour passer d’un M0 annuel à un M0 mensuel, comme pour les autres filières).
Le groupe UNITe, 3e sponsor officiel du Derby de La Meije, était présent encore cette année pour participer au Derby avec une équipe de 20 personnes !
Le temps en a décidé autrement et le Derby a dû être annulé, pour la 4e année consécutive. Mais la bonne humeur et l’esprit d’équipe étaient quand même au rdv ! Vivement l’année prochaine !