Le Groupe UNITe développe une expertise qui concilie #production#hydroélectrique et #environnement.

Retrouvez l’article détaillé avec des explications notamment de Manon Lamboley, Ingénieure en environnement chez Groupe UNITe.

Dans un contexte de hausse de la production pour répondre à la croissance de la demande en énergie, il est essentiel de préserver le respect de l’environnement. Manon Lamboley, Ingénieur Environnement chez UNITe, fait le point sur les enjeux de concilier respect de l’environnement et développement de l’hydroélectricité en France.

L’hydroélectricité : une source d’énergie renouvelable clé en France

L’hydroélectricité est l’une des sources d’énergie renouvelable les plus utilisées en France. Elle représente la première source d’électricité renouvelable dans le pays, juste après le nucléaire. Environ 10 % de l’électricité que la France consomme est produite grâce à l’hydroélectricité. Avec une production moyenne de 65 TWh par an, soit trois fois plus que la production éolienne. Et huit fois plus que la production solaire. Le parc hydroélectrique français se compose de 2 400 centrales hydroélectriques, dont environ 2 300 petites centrales détenues par les producteurs indépendants, EDF et Engie. Les trois plus grandes régions hydroélectriques sont Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et PACA.

En France, les centrales hydroélectriques sont de 2 types :

  1. Les centrales de haute ou moyenne chute, qui exploitent un faible débit d’eau avec une dénivellation importante.
  2. Les centrales de basse chute se caractérisent par un débit d’eau important sous un dénivelé plus faible et on les construit dans les plaines.

La force motrice de l’eau qui chute permet de produire de l’hydroélectricité. On dérive l’eau à l’aide d’un barrage en amont et on achemine une partie du cours d’eau vers la centrale, soit via un canal d’amenée, soit via une conduite en fonction des installations. L’eau entraîne la rotation de la turbine lorsqu’elle sort de la conduite forcée ou du canal d’amenée, avant d’être restituée au cours d’eau. La turbine, elle, entraîne un générateur électrique qui produit de l’électricité lorsqu’il est couplé à un transformateur. Enfin, l’électricité produite est mise en circulation sur le réseau de distribution électrique.

La méthode ERC pour une production hydroélectrique responsable

Le développement de l’hydroélectricité en France doit concilier le respect de l’environnement. Même les énergies renouvelables ont un impact sur l’environnement. Manon Lamboley, Ingénieur Environnement chez UNITe, explique qu’il est crucial de respecter la biodiversité. Ainsi que les services qu’elle fournit. En outre, UNITe applique la méthode ERC (Eviter, Réduire, Compenser) pour contrer les aspects négatifs de la production d’hydroélectricité. Cela implique d’éviter les atteintes à la biodiversité et aux services qu’elle fournit. Et, à défaut, d’en réduire l’impact autant que possible. Si des atteintes à l’environnement sont inévitables, elles doivent être compensées par des mesures appropriées.

Auvergne-Rhône-Alpes est la région de France avec la plus grande puissance installée en 2021, représentant 46 % de la puissance installée dans le pays. Cette région compte notamment de grandes centrales comme celle de Génissiat, d’une puissance de 420 MW, qui produit environ 2,3 TWh par an. Soit l’équivalent de la consommation annuelle de 500 000 foyers. Des producteurs indépendants détiennent également de nombreuses petites centrales hydroélectriques dans cette région. EDF et UNITe applique la méthode ERC : éviter, réduire, compenser, pour contrer les aspects négatifs de l’exploitation hydroélectrique. Cette méthode consiste à éviter les atteintes à la biodiversité et aux services qu’elle fournit. Et à défaut, d’en réduire l’impact, puis de compenser les impacts résiduels.

Hydroélectricité et environnement : concilier développement et préservation

Manon Lamboley explique que UNITe utilise cette méthode dans le cadre de ses projets hydroélectriques en France. Plus particulièrement à Lyon. La société travaille en collaboration avec les autorités locales et les parties prenantes pour identifier les zones d’impact potentiel sur l’environnement. Afin de mettre en place des mesures pour minimiser l’impact sur la biodiversité et les écosystèmes locaux.

Elle souligne également que l’hydroélectricité présente de nombreux avantages par rapport aux autres sources d’énergie renouvelable. Tels que la fiabilité, la flexibilité et la capacité de stockage à grande échelle. En effet, les réservoirs des centrales hydroélectriques peuvent stocker de l’eau pour répondre rapidement aux fluctuations de la demande d’électricité lorsqu’elle est élevée.

Enfin, Manon Lamboley insiste sur l’importance de la transition énergétique et de l’utilisation des énergies renouvelables pour répondre aux défis environnementaux. Ainsi que les défis climatiques auxquels nous faisons face. Elle encourage la population à se renseigner sur les différentes sources d’énergie. Et à soutenir les initiatives qui visent à promouvoir les énergies renouvelables.

L’hydroélectricité en France, à Lyon, est importante pour la transition énergétique en cours. Cependant, il faut minimiser les impacts environnementaux. Les entreprises peuvent développer des projets hydroélectriques durables et respectueux de l’environnement avec des méthodes comme ERC.

Voici l’histoire de la mise en place d’une centrale photovoltaïque au dessus de bassins de pisciculture. Découvrons les résultats de cette expérience pour la production et le bien-être des poissons ?

Par Alexandre Albanel, président de UNITe et administrateur du syndicat France Hydro Electricité, et Stéphane Maureau, Directeur général de UNITe. Publié le 3 avril 2023. Article dans la Tribune.

Tribune | « Loi d’accélération : zoom sur l’hydroélectricité en France »

L’hydroélectricité est la plus ancienne des énergies renouvelables. Malgré son potentiel, près de 9 projets sur 10 sont abandonnés. Alexandre Albanel, président de UNITe et administrateur du syndicat France Hydro Electricité, et Stéphane Maureau, Directeur général de UNITe, présentent quelques mesures pour l’essor de la petite hydroélectricité. 

Il existe 2300 centrales hydroélectriques, dont moins de 100 grands barrages (95 sites entre 50 et 600MW) et plus de 2200 centrales de « petite hydroélectricité ». La petite hydroélectricité représente environ 10 % de la production hydroélectrique nationale, soit environ 6TWh par an. 9 français sur 10 en ont une bonne image. Ils ont raison, car cette énergie présente des atouts fondamentaux pour le mix énergétique français. La production de la petite hydroélectricité pourrait rapidement être multipliée par 3 ! Qu’attendons-nous ?

Les avantages de l’hydroélectricité sont nombreux et bien connus des gestionnaires du réseau électrique. 

Une énergie qui reste très compétitive, locale, décarbonée, au prix stable. Il s’agit d’ouvrages qui peuvent aujourd’hui être construits avec de faibles impacts environnementaux et un bon respect de la continuité écologique des cours d’eau. L’hydroélectricité transforme la force de l’eau en électricité, sans la consommer : toute l’eau utilisée est restituée en aval du cours d’eau et peut être utilisée pour d’autres usages (eau potable, sports d’eau douce, irrigation, loisirs…) ou pour la production d’hydroélectricité sur d’autres sites situés plus en aval. De plus, c’est une technologie sûre et durable : bien entretenue, une centrale hydroélectrique a une longévité au-delà du siècle !

C’est un fait, cela contribue à la stabilité de la fréquence du réseau électrique. Enfin, dans le cas d’installations de type STEP (Station de Transfert d’Energie par Pompage), l’hydroélectricité apporte une flexibilité précieuse : il est possible de stocker de l’énergie lorsque le réseau n’en n’a pas besoin (par pompage de l’eau d’un bassin inférieur à un bassin supérieur) et de restituer cette énergie en turbinant l’eau stockée, lorsque le réseau en a besoin.

Il est tout à fait possible de tripler l’énergie produite par des centrales de petite hydroélectricité !

Il existe un très grand potentiel de sites à équiper dans le segment de la petite hydroélectricité : une étude publique réalisée par la DEGEC (Direction Générale Energie et Climat), la Direction Eau et Biodiversité et la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement) a identifié un potentiel permettant de produire près de 12TWh supplémentaires par an. En 2012, une étude de l’Union Française d’Electricité aboutissait au même résultat. Aujourd’hui, la petite hydroélectricité représente environ 10% de la production hydroélectrique nationale, soit environ 6TWh par an (soit environ 1,2% de la consommation nationale annuelle). Il serait donc possible de multiplier par 3 la production de petite hydroélectricité en France.

Pourquoi ne le fait-on pas ?

Malheureusement, 75 % du potentiel d’équipement est situé sur des cours d’eau « sanctuarisés » par un classement dit « en liste 1 », sur lesquels l’autorisation de construire est quasiment impossible à obtenir. Les professionnels de la petite hydroélectricité regrettent cette situation, qui semble ne pas prendre en considération le fait qu’aujourd’hui, les ouvrages hydroélectriques peuvent être construits tout en assurant une bonne continuité écologique des cours d’eau. Là où les nouveaux équipements sont envisageables la méthode et la durée d’instruction des dossiers est telles, que plus de 9 projets sur 10 sont abandonnés et celui qui aboutira à une construction, aura connu 7 à 9 ans de procédures administratives !

Que faire pour sortir de cette situation ?

Le développement de la petite hydroélectricité pourrait reprendre, dans le cadre d’une volonté politique, qui devrait résulter d’une prise en compte, juste et équilibrée, entre les impacts des ouvrages d’une part et les atouts fondamentaux de la production hydroélectrique, d’autre part. La démarche consistant à éviter, limiter et compenser les impacts environnementaux d’un projet hydroélectrique, est malheureusement souvent évaluée d’une manière déséquilibrée, qui conduit l’administration à avoir des exigences démesurées, qui anéantissent la viabilité des projets, en oubliant de peser leurs précieux atouts.

En outre, de manière concrète, quelques décisions simples permettraient de produire rapidement plus d’électricité, sur les sites déjà équipés. La loi dite d’accélération des énergies renouvelables n’a pas fait d’avancées majeures dans ce sens. Certaines mesures pourraient néanmoins arriver dans les décrets d’application à venir.

Des mesures simples qui sont vertueuses

L’objectif est de maintenir les débits non turbinés (débits réservés) au minimum légal (10% du module de la rivière) pour préserver de façon suffisante la vie piscicole (rappelons que 100% de l’eau pour la production d’hydroélectricité́ est restituée aux cours d’eau plus en aval). Une autre mesure est d’autoriser les augmentations de puissance des installations et donc mieux utiliser le potentiel des turbines installées. Il faut prendre en considération les conditions de construction de centrales hydroélectriques sur certaine rivière, et le très faible impact des centrales bien conçues, sur la continuité écologique. Les règles de gestion des retenues d’eau, pour accroître la flexibilité́ de pilotage des centrales hydroélectriques doivent s’assouplir, afin de mieux s’adapter aux variations de la consommation. Les dossiers administratifs de remise en service d’anciens sites doivent être débloqués. Enfin, il est impératif de donner une meilleure visibilité aux investisseurs, (notamment changer le mode de calcul des compléments de rémunération dans les appels d’offres de la CRE, pour passer d’un M0 annuel à un M0 mensuel, comme pour les autres filières).

Le groupe UNITe, 3e sponsor officiel du Derby de La Meije, était présent encore cette année pour participer au Derby avec une équipe de 20 personnes !

Le temps en a décidé autrement et le Derby a dû être annulé, pour la 4e année consécutive. Mais la bonne humeur et l’esprit d’équipe étaient quand même au rdv ! Vivement l’année prochaine !

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Le Groupe UNITe lève 2,5 millions de financement participatif en moins d’une heure.

« La rapidité de la souscription est un indicateur très positif avec lequel on peut évaluer la notoriété de notre entreprise, réagit Simon Duhamel, Directeur administratif et financier du Groupe UNITe. ».

Ceci était la seconde tranche de 2.5M€, rémunérée à 7,25%. La phase 1, qui consistait à lever 2,5 millions d’euros a été
bouclée en moins de 3 heures 30 !

Deux autres tranches suivront en avril et mai : voir https://fr.enerfip.eu/

En 2017, Groupe UNITe avait été pionnier en lançant un financement participatif pour une Centrale hydroélectrique à la Grave, au pied de la Meije. Le recours au financement participatif répond avant tout au souhait de notre groupe de rester ancré dans les territoire et, à ce titre, de permettre aux populations locales de participer au financement de nos projets. Bien entendu, dans le cadre de notre développement très intense, nous aurons aussi recours à des financements bancaires classiques et, à moyen terme , à une levée de fonds… 
#enr#financementparticipatif

Table des matières

Mettre en place un bail emphytéotique pour mon terrain agricole

Le bail emphytéotique offre un cadre juridique particulièrement adapté aux projets de fermes photovoltaïques en raison de sa longue durée.

Parce qu’il protège les intérêts respectifs de chaque parti, le bail emphytéotique est privilégié par UNITe dès lors qu’il est question de location de terres agricoles. 

En quoi consiste un bail emphytéotique ?

Éléments de définition.

  • Le bail emphytéotique est un contrat de location établi entre un propriétaire (le bailleur), ici le propriétaire d’un terrain agricole, et un locataire (le preneur à bail, ou emphytéote), ici la société photovoltaïque.
  • C’est un acte notarié, établi et signé devant notaire. 
  • Il consiste en la mise à disposition, à titre onéreux, d’un bien immobilier (emphytéose), ici le terrain agricole sur lequel le propriétaire et le développeur souhaitent engager un projet.
  • Ses termes et dispositions sont établis aux articles L451-1 à L451-13 du Code Rural et de la Pêche Maritime.

Un contrat de longue durée.

  • La durée légale d’un bail emphytéotique varie entre 18 et 99 ans. Pour les projets développés avec UNITe, ces baux sont d’une durée de 25-30 ans minimum, afin d’assurer la rentabilité du projet sur le long terme.
  • Au terme du contrat, il n’y a pas de reconduction tacite. 

Des prérogatives étendues.

  • Le bail emphytéotique confère au preneur à bail des droits réels sur le bien immobilier.

A la différence d’un bail de droit commun, le bail emphytéotique autorise le preneur à bail à sous-louer les biens mis à sa disposition, à les grever d’une hypothèque, mais aussi à vendre ou à céder son droit.

  • Le preneur est libre de construire les installations de son choix. Durant toute la durée du bail, il est considéré comme le propriétaire et l’exploitant des installations construites.

Concrètement, cela signifie que le bailleur demeure propriétaire du terrain agricole, mais que le preneur (la société qui développe le projet) est libre de construire une centrale photovoltaïque et de l’exploiter. Elle en est le propriétaire jusqu’à expiration du contrat

L’épisode du podcast de UNITe

UNITe a lancé un podcast autour de la production d’une énergie respectueuse de l’environnement, locale et durable : Photovoltaïque, éolien, hydroélectrique…

Retrouvez le podcast :

Le paiement d’une redevance, ou canon emphytéotique.

  • Le propriétaire cède la jouissance de son bien en contrepartie d’une redevance, appelé canon emphytéotique. Cette redevance est payée par annuités.

Qui peut signer un bail emphytéotique ?

  • Il va de soi que seul le propriétaire du bien peut consentir à l’établissement d’un bail emphytéotique avec une société de développement de projets photovoltaïques.
  • Toutes les personnalités juridiques (physiques ou morales) peuvent signer.
  • En revanche, un tel bail ne peut être consenti sur des terrains agricoles qui relèveraient du domaine public, en raison de leur caractère inaliénable. Dans le cas où les projets sont établis avec des mairies ou des collectivités locales, il est important de vérifier que l’accord porte sur un terrain appartenant au domaine privé de la commune (L2211-1 du code général de la propriété). Dans le cas contraire, un autre type de contrat de location devra être mis en place (une Convention d’Occupation Temporaire par exemple).

Pourquoi mettre en place un bail emphytéotique sur un terrain agricole ?

Bail emphytéotique infographie

5 avantages pour le propriétaire du terrain

  • Le propriétaire perçoit un loyer (la redevance), librement fixé entre les parties.
  • Il a l’assurance que son bien sera entretenu et valorisé tout au long du bail, et de récupérer son terrain une fois le terme du bail atteint.
  • A expiration du bail, il peut devenir propriétaire de la centrale, sans indemnités.
  • Il peut aussi, s’il le préfère, négocier une clause de démantèlement. Dans ce cas, la centrale est démantelée et le terrain est remis en état par UNITe à la fin de la durée d’exploitation.
  • Le bail emphytéotique ne prévoit aucune charge pour le propriétaire. Il revient au preneur à bail de s’acquitter des charges, taxes et impôts relatifs aux terrains et à ses installations.

> Le propriétaire ne paye pas la taxe foncière.

> Il ne paye pas non plus la taxe de publicité foncière (articles 689 et 742 du Code Général des Impôts), qui est à la charge du preneur à bail.

Un bail particulièrement adapté aux projets photovoltaïques

Le temps, c’est de l’argent !

  • La construction et l’exploitation d’une ferme photovoltaïque sur un terrain agricole est un projet à gros investissement, dont la rentabilité est évaluée sur le long terme.

> La durée du bail emphytéotique (30 ans en moyenne) est l’assurance de pouvoir construire un projet rentable. 

Des garanties financières.

  • Il est primordial pour UNITe de pouvoir contracter des hypothèques pour obtenir des financements. En tant que preneur à bail, la société dispose d’un droit réel qui peut faire l’objet d’une hypothèque.

> Cette disposition est une excellente garantie pour les banques et les investisseurs.

Que devient la centrale à la fin du bail ?

  • L’une des grandes craintes des propriétaires est de se retrouver, à expiration du bail, avec une centrale photovoltaïque usagée sur leurs terres.

> Par défaut, le propriétaire du terrain devient propriétaire des installations à expiration du bail. Cette disposition peut néanmoins être aménagée.

  • Dans la mesure où les panneaux solaires produisent encore de l’électricité après 30 ans, le propriétaire peut choisir de valoriser cette électricité sur le marché.
  • S’il ne désire pas conserver la centrale, le propriétaire peut prévoir dans le bail une clause de démantèlement. Dans ce cas, la société photovoltaïque s’engage à démanteler la centrale en fin d’exploitation et à remettre en état le terrain agricole.

Le piège des baux à construction.

Le bail à construction est un type de bail longue durée très similaire au bail emphytéotique.

Réglementé par le Code de la construction et de l’habitation (Articles L251-1 à L251-9), ce type de bail est éligible à d’importantes exonérations fiscales pour le preneur à bail. 

Malgré ces avantages, UNITe ne vous proposera généralement pas de conclure un bail à construction pour louer votre terre agricole. Pourquoi ?

Un bail plus contraignant

  • Le bail à construction énonce une obligation de construire un bâtiment sur le terrain loué. Ce bâtiment doit être défini au préalable. Cela peut plaire à certains propriétaires, soucieux d’encadrer ce qui va “pousser” sur leur terrain.
  • Dans les faits, cette disposition induit plus de lourdeur dans le processus administratif. Elle peut ralentir le développement du projet et en ruiner la rentabilité.

Le bail emphytéotique confère la simple possibilité de construire, sans qualification préalable de la construction. C’est un contrat plus souple qui permet d’aller plus vite dans le développement du projet.

Des centrales non éligibles ?

  • Par ailleurs, les tribunaux peuvent estimer qu’une centrale photovoltaïque ne constitue pas un “bâtiment” au sens entendu par le Code de la construction.
  • Le risque est donc plus élevé de voir le bail requalifié en bail de droit commun par l’administration.

Comment mettre en place un bail emphytéotique sur un terrain agricole ?

Votre terrain agricole est-il soumis à un bail existant ?

Les baux ruraux traditionnels.

Il peut arriver que le propriétaire d’un terrain soit déjà lié à un exploitant agricole par un bail rural traditionnel.

  • Le bail en question peut être un bail rural ordinaire (d’une durée de 9 ans) ou à long terme (de 18 ans, 25 ans, ou “de carrière”).
  • Ces baux sont soumis au statut du fermage ou de métayage (tel que définis dans les articles L411-1 à L418-5 du Code rural et de la pêche maritime). Ce sont des contrats de location de terres par une propriétaire à un exploitant, en contrepartie d’un loyer en argent (fermage) ou en nature (partage de la récolte pour le métayage). Ils ne sont pas adaptés au développement d’un projet photovoltaïque.

Le cas des baux verbaux.

  • L’absence d’un document écrit n’est pas synonyme d’absence de bail. Dès lors qu’est constatée la mise à disposition d’un fonds agricole à titre onéreux en vue d’y exercer une activité agricole, il est considéré qu’un bail rural existe, avec statut de bail verbal.

Comment récupérer un terrain loué à un agriculteur ?

  • Dans ce cas de figure, il est très difficile (si ce n’est impossible) de rompre un bail rural
  • En l’absence d’accord amiable entre l’exploitant et le propriétaire, UNITe ne pourra pas se positionner sur ces terrains afin d’y développer un projet photovoltaïque.

De la promesse de bail à la signature.

Si la signature d’un bail emphytéotique entre le propriétaire et UNITe est possible, plusieurs étapes vont s’enchaîner.

Convenir ensemble d’une promesse de bail.

  • UNITe et le propriétaire vont convenir de tous les détails du futur contrat de location et signer une promesse de bail. 
  • Ce document, qui n’a pas besoin d’être établi devant notaire, va couvrir la période nécessaire pour obtenir toutes les autorisations et le permis de construire.
  • La promesse contient l’objet du bail, sa durée, ses prorogations éventuelles, le montant du loyer et son indexation, les modalités de paiement, la clause de démantèlement, les conditions de résiliation, de cession, les responsabilités et assurances de chacun.

Calculer le prix de location

  • Le canon emphytéotique, ou redevance, est fixé par négociation entre les deux parties. Le barème préfectoral du prix des baux ruraux ne lui est pas applicable.
  • Ce loyer s’élève en moyenne autour de 2 000-3 000 € (par hectare et par an).
  • La fourchette est néanmoins très variable en fonction du type de site (entre 500 € et 10 000 €).

Le passage devant le notaire !

  • Une fois la centrale prête à être construite, les termes du bail emphytéotique sont établis devant notaire. Il doit être rédigé avec le plus grand soin.
  • Le notaire prend en charge la publication de l’acte auprès du bureau des hypothèques. 
  • La construction de la centrale et son exploitation, ainsi que le versement des loyers, peut commencer !

Modifier ou résilier un bail emphytéotique.

Comment sortir d’un bail emphytéotique ?

Un bail emphytéotique ne peut être résilié que dans deux cas de figures.

  • si l’emphytéote ne respecte pas les conditions prévues par le bail (par exemple si le terrain n’est pas entretenu et se dégrade).
  • en cas de non règlement du canon emphytéotique pendant deux ans consécutifs.

La résiliation entraîne automatiquement l’extinction des hypothèques grevant le bail. 

Peut-on modifier un bail emphytéotique ?

Non. Un bail emphytéotique est un acte notarié enregistré. Si les parties souhaitent en modifier les termes, il est nécessaire d’établir un nouveau contrat.

Que se passe t-il en cas de décès du propriétaire ?

Le bail emphytéotique ne prend pas fin avec le décès de l’un des contractants. Il est transmis aux héritiers et continue de s’appliquer.

Conclusion

Par sa durée, sa souplesse et les garanties qu’il procure, le bail emphytéotique est un outil parfaitement adapté à la mise en place de projets d’énergie verte sur des terrains agricoles.

Vous voulez mettre votre terrain en location ? Contactez-nous !

Le Groupe UNITe fait partie des 37 entreprises qui se sont rassemblées au #SIA2023 le 1er mars 2023 autour de l’INRAE pour créer ensemble un Pôle national de recherche sur l’agrivoltaïsme.

Nous avons besoin de créer et de partager des données fiables et objectives pour une production solaire qui ne porte pas atteinte à l’agriculture et soutienne les filières agricoles dans leur développement.

Forts de 12 ans d’expérience en #AgriPV, nous avons ainsi voulu marquer notre engagement à continuer de concevoir les bonnes pratiques pour l’avenir.

Une énergie solaire locale, décarbonée et à prix compétitif construite autour des agriculteurs, tel est le sens que nous donnons à l’agrivoltaïsme !

https://www.inrae.fr/actualites/agrivoltaisme-creation-dun-pole-national-recherche-innovation-enseignement

Par Stéphane Maureau, Directeur Général chez UNITe*

Jamais le prix de marché de l’électricité européen n’avait atteint de tels sommets qu’en 2022. Jamais on n’aurait pu imaginer devoir appeler les entreprises et les citoyens à restreindre volontairement et intensément leur consommation d’électricité, afin d’éviter ou de limiter les risques de coupures ou de délestage cet hiver. On sait déjà que tout au long de la décennie à venir, les opérations de maintenance programmées des centrales nucléaires françaises continueront à maintenir le réseau électrique français sous tension, et pas seulement en hiver.

Autant dire que dans le mix électrique français des prochaines années, chaque mégawatt ajouté comptera. Mais ceux qui compteront le plus sont ceux pouvant être ajoutés le plus rapidement possible. Or, c’est exactement ce que l’agrivoltaïsme permet. À la clé : une production d’électricité locale, durable et compétitive sans dégrader l’activité agricole, qu’il s’agisse de culture ou d’élevage.

Avant d’aller plus loin, tuons dans l’œuf l’idée que agri et voltaïsme sont antagonistes. La surface agricole utile française est en effet évaluée à 28 millions d’hectares. L’ambitieux projet de disposer de 100 GW de production électrique grâce au photovoltaïque à horizon 2050, lui, ne s’installerait au total que sur…200 000 hectares ! Soit 0,7% du total des terres cultivées françaises. 200 000 hectares qui ne seraient en rien privés de leur potentiel agricole, bien au contraire.

L’ombre portée des panneaux solaires permet ainsi à des fermes piscicoles de contrôler la température des bassins. Elle offre aussi un abri à des élevages de volaille en plein air, comme des canards ou encore des poulets de chair. Même le bétail, qu’il s’agisse d’ovins ou de bovins, coexiste sans difficulté avec de grandes surfaces de panneaux solaires. La surélévation des panneaux augmente certes le coût de leur installation, sans pour autant nuire à l’équilibre économique de la ferme solaire.

Côté agriculture, les cultures maraîchères ayant besoin d’ombre pour ne pas être grillées par le soleil sont aussi nombreuses. On pense notamment aux brocolis et aux choux.

Il est même possible de surélever des panneaux pour les installer au-dessus de pêchers, abricotiers et poiriers, sans nuire aucunement à la production. Ces arbres fruitiers reçoivent encore 75% de la lumière du soleil, ce qui ne contrarie en rien la photosynthèse, et le développement de leurs fruits. Il est même démontré que l’ombre prodiguée par les panneaux solaires permet de limiter le stress radiatif de certaines plantations qui y sont très sensibles, tout en limitant l’évapotranspiration aux heures les plus chaudes de la journée et en générant une baisse de température de plusieurs degrés en été. Mieux encore : les panneaux solaires peuvent aussi… protéger les cultures des épisodes climatiques extrêmes, comme les orages de grêle, de plus en plus fréquents ! Si l’on sait construire des panneaux qui résistent aux grêlons, les plantes, elles, sortent toujours hachées menues d’un tel épisode météorologique, après ne serait-ce que quelques secondes de giboulées.

Il est possible, sur certains sites agricoles, que l’installation photovoltaïque n’apporte pas de service spécifique à l’activité. Néanmoins, l’installation peut être réalisée sans gêner l’activité agricole et permet, outre ses vertus énergétiques, d’assurer un revenu complémentaire aux agriculteurs et donc une sérénité économique à un secteur en souffrance et des moyens d’investissement pour améliorer l’exploitation.

On le voit : la production d’électricité à l’aide de panneaux photovoltaïques, l’élevage et l’agriculture sont parfaitement compatibles. Pourvu que l’on se donne la peine de les rendre compatibles ! Ce, d’autant que le complément de revenu que l’agriculteur ou l’éleveur tirera de la location de ses terres, en plus de continuer à les exploiter, changera du tout au tout l’équilibre économique de son exploitation. Et s’il est en fermage, le revenu doit être intelligemment partagé entre le propriétaire et l’exploitant.

*Depuis plus de 35 ans, UNITe développe, construit et exploite des centrales de production d’électricité locale, durable et compétitive sur les 3 énergies : éolien, hydraulique et solaire. UNITe compte actuellement 60 collaborateurs, avec un ancrage fort dans plus de de 50 communes. L’entreprise exploite en effet près de 70 sites de production d’électricité locale et durable : 47 centrales hydroélectriques, 5 parcs éoliens et une vingtaine d’installations photovoltaïques.

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